L’élevage allaitant bourguignon dans la tourmente !

Les négociations en cours entre la France et la Commission européenne, sur le dossier de l’ICHN, inquiètent fortement les responsables professionnels bourguignons, tant leurs issues sont susceptibles d’avoir des conséquences dramatiques sur les équilibres économiques des exploitations d’élevage et la compétitivité de l’ensemble de la filière régionale.

Inquiétude dans les exploitations d’élevage, où le revenu des éleveurs stagne depuis de nombreuses années à un très faible niveau (environ 15.000 € par actif en moyenne) et cela alors que l’ICHN et la PHAE représentent les 3/4 de ce résultat.

Inquiétude des opérateurs d’aval dont l’activité et la gestion de leurs entreprises dépendent fortement des volumes de production régionaux.

Cette production valorise près de 800.000 hectares de prairies naturelles, dans des territoires ruraux fragiles, dont le destin est étroitement lié au maintien des activités économiques dont l’élevage est une composante essentielle.

Le Président de la République déclarait à Cournon, lors du 22e Sommet de l’élevage :

« L’Indemnité compensatoire des handicaps naturels fera l’objet d’une première revalorisation en 2014 à hauteur de 15 % dans toutes les zones, qu’il s’agisse de la Montagne, du Piémont ou des Zones défavorisées.

La Prime herbagère agroenvironnementale, rien que le nom, c’est compliqué ! Cette prime sera donc purement et simplement fusionnée avec l’Indemnité compensatoire de handicap naturel. Ce transfert interviendra au moment du renouvellement des contrats à l’occasion de la nouvelle programmation du Fonds européens agricole de développement rural, c’est-à-dire en 2015.

Le plafond de l’Indemnité compensatoire sera par ailleurs relevé à 75 hectares et le bénéfice de l’aide sera étendu aux producteurs laitiers en Zone défavorisée ou de Piémont. Les éleveurs à l’herbe – qui ne se situent pas sur ces territoires – verront néanmoins une mesure agroenvironnementale adaptée à leur système de production ». …

Ces promesses doivent être tenues dans leur intégralité.

L’avenir de l’élevage allaitant dans notre bassin de production, premier cheptel allaitant français, en dépend !

Dans un contexte où aucune réponse claire n’est aujourd’hui apportée sur ce dossier, tout comme sur les modalités futures d’attribution de la prime à la vache allaitante, la détresse des éleveurs est palpable.

Les arbitrages doivent être rendus dans les meilleurs délais. Et les éleveurs n’accepteront pas d’être trahis et trompés par une remise en cause du cahier des charges de l’actuelle ICHN !

L’ensemble des organisations agricoles  de Bourgogne concernées par l’élevage (section bovine des FDSEA, les JA de la région, la fédération régionale des coopératives, les groupements de producteurs, les associations d’éleveurs, les syndicats de commerçants en bestiaux, les marchés aux bestiaux) sont cosignataires de ce communiqué.

Gilbert

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