Filière palmipèdes:PLAN DE SÉCURISATION DU RISQUE SANITAIRE

Les professionnels de la filière palmipèdes, réunis au sein du CIFOG, vont présenter ce  jeudi au Ministre de l’Agriculture un plan de sécurisation sanitaire de la filière pour lutter contre le risque d’Influenza Aviaire dont ils sont victimes pour la 2ème année consécutive.

Ils demandent également aux pouvoirs publics la mise en place urgente de mesures économiques pour accompagner la filière dans cette lutte contre le virus H5N8 qui a déjà nécessité :
– l’abattage de 1,5 million de canards,
– l’arrêt total de la production dans une partie du Tarn, du Gers, des Landes, du Lot et Garonne, des Hautes Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques dont la reprise d’activité n’est pas encore identifiée. Le vide sanitaire probable sera de plusieurs semaines.
Le coût global de ces mesures est pour l’instant estimé à près de 120 millions d’Euros qui doivent impérativement faire l’objet d’un accompagnement financier de l’État, faute de quoi un grand nombre d’intervenants de la filière (accouveurs, éleveurs, transformateurs, etc.) ne survivront pas à cette nouvelle crise.
En effet, depuis le début du mois de décembre 2016, l’ensemble des professionnels de la filière palmipèdes Française lutte dans leurs élevages contre la virulence et la rapidité de propagation du virus H5N8, en collaboration avec les pouvoirs publics et la communauté scientifique.
Ce nouvel épisode d’Influenza aviaire fait suite à celui de 2015/2016 qui avait déjà coûté plus de 500 millions d’Euros à la filière afin d’éradiquer avec succès le virus H5N1 des élevages. À cette occasion, des mesures de biosécurité avaient déjà été mises en place par les professionnels permettant d’éviter le retour de ce virus H5N1. Malheureusement, la nouvelle souche de virus H5N8, d’une virulence sans précédent, a démontré qu’il fallait aller encore plus loin dans la prévention et la lutte contre l’Influenza.

POUR ASSURER L’AVENIR DE LA FILIÈRE PALMIPÈDES, LES PROFESSIONNELS PRÉSENTENT AU MINISTRE UN PLAN DE SÉCURISATION DU RISQUE SANITAIRE ET DEMANDENT D’URGENCE DES MESURES ÉCONOMIQUES

C’est pourquoi et afin d’assurer l’avenir de la filière qui fait vivre 100 000 personnes en France et génère un chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’Euros par an, les professionnels ont élaboré un plan de sécurisation sanitaire renforcé. Celui-ci tient compte de l’analyse et des enseignements de l’épisode 2015/2016.

L’objectif est « de ne laisser personne sur le bord du chemin » et de pouvoir adapter les nouvelles mesures en fonction de différents critères. En effet, le CIFOG a conçu ce plan de sécurisation sanitaire en tenant compte de la diversité des tailles d’élevage et de structures de production.
Un plan ambitieux et pragmatique de sécurisation sanitaire :
Ce plan de sécurisation sanitaire couvre l’ensemble des phases d’élevage des palmipèdes depuis l’élevage jusqu’au transport des animaux.
Les principales mesures proposées visent à :
– Détecter systématiquement la présence ou non de virus hautement pathogène sur l’élevage avant tout déplacement des animaux grâce à des analyses afin de sécuriser le transport et d’éviter la diffusion d’un éventuel virus vers d’autres sites.
– Mettre en place un système d’alerte sanitaire par les vétérinaires sous l’autorité des pouvoirs publics et relayé à l’ensemble des intervenants de la filière par les professionnels. Ce dispositif permettra de ne pas prendre de retard dans l’information d’un éventuel cas d’Influenza détecté.
– Rendre obligatoire la déclaration de mise en place d’animaux dans tous les élevages de la filière longue, mais également pour les producteurs à la ferme, dans le cadre de la Base de Données Avicole mise en place par le CIFOG. Cette mesure permettra de tenir un tableau de bord fiable des élevages et de leur activité à un instant T.
– Appliquer pour la filière longue, la règle d’élevage d’animaux d’âge identique dans un site d’exploitation, permettant ainsi de réaliser des vides sanitaires efficaces des élevages en évitant toute contamination croisée de différents lots d’animaux.

Cette mesure ne concernera pas les exploitations fonctionnant en circuit fermé (pas de mouvement d’animaux avec l’extérieur). Les principales organisations de production du Sud Ouest s’engagent à mettre en place cette mesure pour être opérationnel avant la prochaine migration d’automne. Cette mesure aura pour conséquence immédiate de diminuer la densité de palmipèdes sur plusieurs zones d’élevage.
– Définir un accord interprofessionnel sur les règles d’élevage.

POUR ASSURER L’AVENIR DE LA FILIÈRE PALMIPÈDES, LES PROFESSIONNELS PRÉSENTENT AU MINISTRE UN PLAN DE SÉCURISATION DU RISQUE SANITAIRE ET DEMANDENT D’URGENCE DES MESURES ÉCONOMIQUES

– Mettre en oeuvre l’audit de tous les producteurs par un organisme indépendant pour assurer que les mesures de biosécurité sont bien appliquées.
– Sécuriser les étapes de transport en déterminant un protocole de nettoyage et de désinfection des cages et des camions. L’application de ce protocole étant soumise à l’audit et au contrôle des opérateurs par un organisme tiers indépendant.
– Professionnaliser l’activité des intervenants extérieurs aux côtés des éleveurs dans les exploitations à travers la mise en place d’un guide des bonnes pratiques pour leurs interventions et du contrôle de sa bonne application.
Seuls l’application rigoureuse de ce plan de sécurisation sanitaire et l’accompagnement financier de l’amont et de l’aval de la filière pour supporter les très lourdes conséquences économiques du plan d’abattage et du vide sanitaire à venir, permettront de sauver et d’assurer l’avenir des 100 000 emplois de la filière palmipèdes à Foie Gras.

À propos du CIFOG :
Créé en 1987, le CIFOG regroupe toutes les familles professionnelles de la filière palmipèdes à Foie Gras.
Ses objectifs sont : la défense et la promotion des produits proposés à la consommation et la mise en oeuvre d’actions dans l’intérêt général de la profession, l’établissement d’accords interprofessionnels, notamment pour préserver la qualité des produits.
Le CIFOG participe au financement de programmes collectifs de recherches, prioritaires pour la profession et tout particulièrement sur le bien-être et le confort des animaux, les techniques et les méthodes de production, la connaissance des matières premières, les processus de transformation…
Le CIFOG travaille également à une meilleure connaissance du marché et des souhaits des consommateurs. Le rôle de l’Organisme est aussi de promouvoir le Foie Gras et les autres produits des palmipèdes gras : magrets et confits. Il met en place de multiples actions de communication collective : campagnes publicitaires, information des médias, documents d’information grand public, présence sur internet : www.lefoiegras.fr

Gilbert

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