LOUPS : Hausse de la population, hausse des attaques et des victimes, qu’en est-il des tirs ?

Communiqué de la confédération paysanne

L’expertise sur la viabilité à long terme de la population de loups en France réalisée par l’ONCFS et le MNHN évoquait l’hypothèse d’une stabilisation des effectifs de loups depuis 2014 due à l’augmentation des prélèvements. Cette hypothèse vient d’être balayée par le dernier bilan du suivi hivernal[1] (2016-2017) annonçant une augmentation de la population de loups (de 292 à 360 en un an) qui confirme bien les ressentis des éleveurs et bergers. Une certitude, depuis 2014 les prélèvements de loups réalisés en France n’ont pas d’incidence sur l’augmentation de leur population par contre les dommages aux troupeaux eux n’ont cessé d’augmenter.

La Confédération paysanne demande à ce que les prélèvements de loups soient effectués en fonction des dégâts sur les troupeaux. Nous demandons également que les prélèvements soient réalisés par la brigade d’intervention « loup ». Ce sont des professionnels qui ont fait leurs preuves en éliminant des loups en situation de prédation. Ségolène Royal avait promis la pérennisation de cette brigade, actuellement nous sommes dans l’expectative.

Ségolène Royal s’était également engagée à signer un arrêté autorisant le prélèvement de deux loups supplémentaires dans le cas où le 38e spécimen serait abattu avant le 30 juin 2017, ce qui est chose faite. Nous demandons donc un arrêté rapidement : les éleveurs et leurs animaux ne peuvent rester sans défense alors que l’été arrive.

Il est urgent de remettre la concertation avec tous les acteurs au cœur des discussions sur le projet d’arrêté fixant le nombre maximum de loups dont la destruction pourra être autorisée pour la période 2017-2018. Il est impératif que le Groupe National Loup dispose d’un calendrier à la hauteur de ses enjeux.

Enfin, nous avons participé à quatre réunions de travail sur la prochaine circulaire d’indemnisation. Le travail s’est brutalement interrompu nous laissant un flou artistique total.
Le prochain plan loup 2018-2022 doit inscrire la baisse de la prédation comme objectif majeur et se donner les moyens d’y parvenir. Le temps presse, il y a urgence ! Les paysans en zone de prédation sont nombreux à avoir leur avenir suspendu aux décisions qui seront prises. Nous espérons qu’elles iront dans le sens de la pérennité du pastoralisme et de l’élevage de plein air.

[1] L’effectif total estimé par l’ONCFS en sortie d’hiver 2016-2017 est d’environ 360 loups, il était de 292 l’hiver précédent. Le nombre de zones de présence permanente (ZPP) augmente passant de 49 ZPP détectées en sortie d’hiver 2015-2016 à 57 ZPP dont 42 ZPP constituées en meutes.

Gilbert

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Revenir en haut de page