Le syndicat des éleveurs de chevaux du Dauphiné, les haras nationaux, ont organisé le samedi 4 août le concours local des chevaux de trait. Cette manifestation qui a attiré une foule nombreuse s’est déroulée à Saint-Pierre de Chartreuse. C’est un concours modèle et allures, il s’agissait donc pour chaque animal présenté de contrôler sa morphologie : tête, encolure, épaule croupe… son allure au pas et au trot. L’intérêt étant bien entendu que l’animal marche le plus régulièrement possible, bien régulier au niveau des aplombs. Pour les éleveurs de chevaux de trait, ce genre de manifestation est primordial. Le cheval de trait est aujourd’hui utilisé essentiellement pour l’attelage de loisirs et également en boucherie.
L’activité cheval de trait se développe, en particulier, suite à la déprise agricole, les terres délaissées par l’agriculture moderne peuvent être entretenues par les chevaux de trait, animal rustique par excellence. Le cheptel rhônalpin compte aujourd’hui environ 2000 juments. En Isère, en comtois et percherons, on doit comptabiliser 300 éléments. Pour le concours de Saint-Pierre de Chartreuse, les éleveurs se sont déplacés de l’Isère de l’Ain et de la Savoie avec 46 éléments. Pour Roger Roux- Fouillet, président, « les bêtes présentées étaient de très bonne qualité avec de très bons lots. »
Le cheval de trait à un avenir, certes, mais pour le président du syndicat des éleveurs de chevaux Dauphiné, « s’installer uniquement en chevaux de trait paraît très difficile, voire impossible, même si les débouchés existent, en particulier au niveau de la boucherie. Avec le conseil régional, nous essayons de promouvoir notre viande rhônalpine. Nous nous sommes alliés avec des éleveurs franc-comtois et auvergnats afin de monter des structures de production bouchère. Ceci pour que nos chevaux, au lieu de partir en Italie, soient commercialisés en France et qu’on ne trouve pas sur nos étals que des viandes en provenance d’Argentine ou du Brésil » .
Reste à convaincre les centrales d’achat …