Le ministre de l’Agriculture était attendu autour de 18h30, ce vendredi, à St Hilaire-du-Rosier. Il est arrivé bien plus tard. Cela nous a permis de rencontrer quelques connaissances. La famille Guilhermet, Jean-Paul et Jocelyne: “Au niveau des noyers, on en a 80 qui sont par terre. Les noix sont touchées, il faut faire avec la mouche. Les arbres déracinés sont à débiter. On espère vendre quelques troncs. Les branches partiront en bois de chauffage.
Les cerisiers ont également souffert. Bon nombre de cerises sont tombées. Celles qui sont restées sur les arbres ont éclaté. Il a fallu traiter pour éviter la pourriture. La récolte de ratafia commence vers le 20 juin. Elle sera faible.
Le tabac, il est trop tôt pour porter un jugement; mais on peut se poser des questions. Un de nos voisins a tenté de replanter avec des plants achetés en Alsace. Il a pris le risque.”
On sent les Guilhermet désabusés. “L’assurance devrait être obligatoire, comme elle l’est pour le tabac.”
Autre rencontre, Jean-Louis Ogier, président de la Coordination rurale. “C’est bien que le ministre vienne se rendre compte de l’étendue des dégâts, mais je n’attends pas de déclarations fracassantes. Il ne faut pas non plus se polariser sur la noix.
Cerises, céréales, foin sont logés à la même enseigne. L’assurance obligatoire, je suis contre parce que l’on ne pourra pas la payer, même si une partie est prise en charge.”
Jean-Michel Bouchard était également de la partie. Vice président de la F.D.S.E.A. il est également co-président du comité de défense des abattoirs de La Côte-St-André. ” Des nouvelles de la survie de l’abattoir, je pourrais t’en donner le 18 juin.” Il semble confirmé que ce jour là le préfet rencontrera les structures concernées pour leur faire part de sa décision. J.M. Bouchard regrette que le comité de défense ne soit pas invité, du moins pour l’instant et il n’hésite pas de rajouter:” s’il ferme, ceux qui vont le plus souffrir ce sont les éleveurs”.
Sympathique rencontre enfin, celle de Richard Effantin. Agriculteur à la retraite, il a occupé de nombreuses responsabilités au sein des OPA. On l’a bien connu en tant que président de l’ADASEA. Il s’est trouvé une nouvelle passion: le journalisme. Il est l’un des correspondants du Dauphiné Libéré en Sud Grésivaudan.
Belle reconversion, Richard, fier de son rôle de reporter lors de la venue du ministre de l’Agriculture qui plus est!
