Protection des troupeaux: pourquoi pas l’âne?

Le WWF suisse a publié un memento de la protection des troupeaux.

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Il résume les principales expériences accumulées par des détenteurs de moutons et de chèvres ayant recours à des chiens de protection ou à des ânes.
Vous y trouverez des conseils précieux et des adresses utiles.

On a beaucoup parlé du patou, de ses avantages et inconvénients. Il est toujours d’actualité avec des éleveurs en procès suite à des morsures sur des randonneurs.On a peu exposé la possibilité de faire protéger son troupeau par des ânes. Voici ce qu’en dit ce rapport.

Les ânes cohabitent sans difficulté avec des moutons ou des chèvres. Ils sont très attentifs, entendent parfaitement bien et pressentent les dangers très tôt. Ils ont une aversion innée pour les canidés.

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Si un chien ou un loup s’approche trop d’eux, ils crient, montrent les dents et ruent. Les moutons et les chèvres profitent aussi de ce comportement. Mais tous les ânes ne réagissent pas de la même manière: ils ne sont pas tous faits pour être des animaux de protection.
Préparatifs
Certains éleveurs ne s’entendent pas très bien avec les ânes. Ces derniers le ressentent et adoptent un comportement anormal. Pour répondre aux besoins de ces animaux, le WWF recommande d’en acquérir plusieurs.
• Visitez une exploitation de petit bétail qui a des ânes et informez-vous de manière approfondie.

• Prévoyez d’acquérir plusieurs ânes, dans l’idéal une ânesse et ses ânons.
• Les mâles, surtout les mâles non castrés, malmènent parfois les moutons. De plus, si une ânesse en chaleur est dans les parages, il y a un risque qu’ils endommagent les enclos ou les bergeries et qu’ils s’enfuient. C’est pourquoi les mâles sont déconseillés.
• Les petits ânes s’adaptent mieux aux différents terrains que les grands. Il y a moins de risques de chute dans les terrains abrupts. Mais sur les surfaces trop raides, trop glissantes ou trop exposées, il vaut mieux choisir des chiens de protection.
• Le nombre d’ânes de protection dépend du nombre de groupes ou de troupeaux de moutons qu’il faut protéger (deux ânes par groupe ou troupeau).
• Consacrez suffisamment de temps à la phase initiale.
• Aménagez la bergerie pour les ânes et créez une possibilité de séparation.
• Les ânes braient très fort, ce qui peut créer des nuisances sonores. C’est pourquoi vous devriez informer les voisins assez tôt de votre acquisition.

• La détention d’ânes nécessite des connaissances particulières. Les ouvrages suivants peuvent être recommandés:
Bibliographie
Gérard Chappez, «L’âne – histoire, mythe et réalité»;
2000, éditions Cabédita.

Claude Lux & Irène van de Ponseele,
«Avoir un âne chez soi»; coll. «Cheval pratique», 1993, éditions Madoine
Adresse de référence:
SIGEF, Association suisse des amis des ânes
Annamaria Matter, Mittwalddorf 9, 3283 Kallnach,

Comment intégrer les ânes au troupeau?

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• Pour l’intégration, on choisira le moment où les moutons et les chèvres ne sont pas en gestation (automne ou hiver).
• Les ânes et le troupeau doivent être sous contrôle. Pour le premier déplacement en commun, les ânes peuvent être conduits par le licol à travers le troupeau. Ensuite, on les laisse un moment libres dans le troupeau, puis on allonge ces phases progressivement jusqu’à ce que les animaux restent finalement tout le temps ensemble.
• Une autre possibilité consiste à garder les ânes au début dans un enclos séparé, à proximité immédiate du troupeau.

Comment réagissent les ânes à l’égard de chiens étrangers? 

• Quand des chiens étrangers s’approchent du troupeau, les ânes les observent très attentivement. Ils n’interviennent en règle générale que lorsque les chiens se montrent belliqueux, qu’ils commencent à aboyer ou qu’ils vont trop près du troupeau. Ils attaquent alors ces intrus et leur donnent des coups de sabots. Ils peuvent blesser ou même tuer les agresseurs. Si les chiens étrangers restent tranquilles, il n’y a normalement aucun problème.
• Les chiens de conduite doivent apprendre à se tenir à distance des ânes. Sinon, cela crée de l’inquiétude, et les chiens risquent de recevoir des coups de sabots.
• Dans le cas d’un recours combiné à des ânes et des chiens de protection ou de conduite, les animaux ont besoin de temps pour s’habituer les uns aux autres.

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Précautions à prendre avec les ânes
• Posséder des ânes demande beaucoup de travail et de temps. L‘âne a besoin de bouger tous les jours: être monté, porter des charges, courir à la longe, être attelé à un char.
• Les ânes doivent aussi obéir à quelques ordres: venir lorsqu’ils en reçoivent l’ordre, s’arrêter, donner le sabot sans problèmes, se laisser charger, courir à la longe.
• Le pelage des ânes a besoin de soins réguliers. De plus, il faut nettoyer les sabots deux fois par jour (notamment pour lutter contre la pourriture et enlever les corps étrangers) et faire tailler les sabots par un forgeron au moins trois fois par année.

• Les aliments concentrés ou trop riches en protéines (trèfle) sont mauvais pour les ânes. En outre, ceux-ci deviennent trop gros s’ils mangent trop.
Alors patou ou âne?

Pour lire la totalité de ce rapport:www.wwf.ch

Gilbert

2 thoughts on “Protection des troupeaux: pourquoi pas l’âne?

  1. C’est dans la pure tradition des escrolos: il faut inventer un pseudo moyen de protection pour gagner du temps.
    Dans tous les cas on va droit dans le mur: et en Italie comme en Espagne il y a longtemps que les ânes servent de pitance aux loups:
    http://www.canislupus.it/Details.aspx?AlbumID=10&Page=2
    Il faut arrêter de raconter n’importe quoi; il n’y a qu’une solution zéro loup en zone d’élevage.

  2. C’est un document déjà (très) ancien: car avec une étude de 2001 a 2004
    si il y avait eu une solution efficace il y a longtemps que cela se saurait et serait mis en place par tous les éleveurs.

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