A la suite de la réunion de crise autour des prix du lait qui a eu lieu vendredi à la préfecture de l’Isère (lire notre article) et avant celle du CG38 , demain, sur le même sujet, deux députés de l’Isère, François Brottes et Didier Migaud, demandent la révision urgente de la LME (loi de modernisation de l’économie) qui “confère à la grande distribution la mainmise sur la fixation des prix”.
Dans un communiqué, les deux députés de l’Isère demandent “la révision urgente de la loi de modernisation de l’économie (LME) d’août 2008 qui a mis les producteurs à la merci de la grande distribution en instaurant la négociabilité totale des prix entre fournisseurs et distributeurs, et de fait aggravé la situation des producteurs de lait en France.
Rappelant que la crise des prix du lait est essentiellement due à la décision européenne, acceptée par le gouvernement français, de supprimer les quotas laitiers mis en place par les socialistes, les députés font valoir que les mesures annoncées par le ministre de l’Agriculture ne sauraient suffire à restaurer la régularité des prix et un niveau de vie équitable aux producteurs sans une modification profonde des relations commerciales instaurées par la LME.
La contractualisation, notamment, sera sans effet puisque ce sont les distributeurs qui continueront à imposer leurs prix aux fournisseurs de lait”.
Pour le vice-président du groupe socialiste chargé de l’économie et le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, il est donc indispensable, en complément d’une vraie régulation sur le marché européen, de revenir sur les dispositions de la LME conférant à la grande distribution la mainmise sur la fixation des prix.