A l’occasion de la visite des chantiers de Seine aval, Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, a dressé hier un bilan des deux ans du plan d’action de résorption des retards de mises aux normes des stations d’épuration, lancé le 14 septembre 2007 à Arcachon par Jean-Louis Borloo. Ce plan d’envergure, qui allie des mesures de police mais aussi d’incitations et d’accompagnement, est doté d’importants moyens financiers des agences de l’eau mais aussi d’un prêt d’1,5 milliard d’euros de la Caisse des Dépôts. Il est aujourd’hui pleinement opérationnel.
Parmi les 146 stations d’épuration identifiées comme non conformes début 2007 et qui faisaient l’objet d’un suivi particulier dans le cadre de ce plan d’action, 93 ont été mises en conformité au 28 septembre 2009, soit 2/3 du parc. Parmi les 53 stations d’épuration non encore aux normes, 41 sont en travaux. Seules 12 n’ont pas encore vu le démarrage de leurs travaux. Les mesures réglementaires et financières ont été prises pour s’assurer du respect des plannings annoncés afin que la quasi-totalité des travaux démarre avant la fin 2009 et au plus tard en 2010 pour les dernières.
« Nous sommes en passe de gagner la bataille de l’assainissement. Ne fléchissons pas dans la dernière ligne droite » a conclu Chantal Jouanno.
Il faut noter que la zone centrale de l’agglomération parisienne pèse à elle seule 14% de la pollution totale des agglomérations d’assainissement françaises.
L’application du plan de mise aux normes des stations d’épuration va progressivement basculer d’une résorption d’un retard qui n’était pas tolérable à une anticipation des mises aux normes pour permettre notamment à la France de mettre en conformité une partie de son parc de stations d’épuration d’ici 2015 au regard des nouvelles exigences de la directive cadre sur l’eau.
Après 2015, l’entretien du parc nécessitera la reconstruction annuelle d’environ 500 stations d’épuration (sur les 17 700 du parc) soit environ 3 millions de capacité épuratoire pour un montant annuel de l’ordre de 750 millions d’euros par an.