Des conseillers territoriaux seront élus en mars 2014

Le Sénat a adopté hier le projet de loi de réforme des collectivités territoriales. Le projet de loi vise principalement à réorganiser les collectivités autour de deux pôles, un pôle départements-région et un pôle communes-intercommunalité, à simplifier et à achever la carte de l’intercommunalité et à créer des métropoles (1).

L’article 1er substitue ainsi aux conseillers régionaux et conseillers généraux une nouvelle catégorie d’élus locaux : les conseillers territoriaux siégeant à la fois dans les départements et les régions. Ils seraient, comme le précise l’article 36, désignés pour la première fois en mars 2014.

Le projet de loi veut renforcer la structuration des territoires en facilitant les fusions de communes par la substitution d’un nouveau dispositif au mécanisme prévu par la loi “Marcellin” de 1971 (articles 8 à 11) ainsi que les regroupements de départements et de régions (article 12 et 13) et en créant des structures de coopération spécifiquement dédiées aux agglomérations très urbaines, les métropoles (articles 5 et 6) et les pôles métropolitains (article 7).

Concernant les intercommunalités, l’article 2 prévoit l’élection au suffrage universel direct des conseillers communautaires, qui seront désignés en même temps que les conseillers municipaux par le biais d’un système de “fléchage “.

L’article 3 modifie, quant à lui, les règles de fixation du nombre et de la répartition des sièges au sein des conseils communautaires. Les dispositions de ces deux articles entreraient en vigueur lors du prochain renouvellement général des conseils municipaux, en mars 2014.

Corrélativement, les articles 16 à 30 visent à achever et à rationaliser la carte de l’intercommunalité d’ici au 31 décembre 2013.

Le projet de loi vise enfin à fixer des principes permettant l’élaboration d’une future loi visant à clarifier la répartition des compétences entre les différents niveaux de collectivités territoriales. Cette loi devra mettre fin à l’enchevêtrement des responsabilités locales, auquel répond celui des financements.

Pour Pierre-Yves Collombat, sénateur PS, cette réforme n’est « ni faite ni à faire » : « On a dit beaucoup de mal du mille-feuille administratif. On nous prépare un pudding territorial où tout est dans tout et tout se confond ».

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(1) A noter que l’agglomération grenobloise ne peut prétendre à ce nouveau statut de métropole, la loi définissant cette nouvelle collectivité comme  «un établissement public de coopération intercommunale regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave qui forment, à la date de sa création, un ensemble de plus de 450 000 habitants et qui s’associent au sein d’un espace de solidarité pour élaborer et conduire ensemble un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social de leur territoire afin d’en améliorer la compétitivité et la cohésion ».

Gilbert

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