La Confédération paysanne rappelle qu’elle n’a jamais été favorable à l’accord interprofessionnel du 3 juin 2009 sur l’évolution du prix du lait, car celui-ci ne couvre nullement les coûts de production des éleveurs.
Au 2ème trimestre 2010, même avec une augmentation de 9 à 10 % par rapport à la même période de 2009, le prix restera trop bas pour permettre la rémunération du travail des paysans.
Les producteurs de lait ne peuvent pas se satisfaire de la négociation de ce jour au ministère, à laquelle une seule organisation agricole était invitée à participer.
On évoque déjà trois nouveaux indicateurs pour le mois de juillet 2010. Tenir compte des coûts de production n’aura de sens que si l’on considère les données conjoncturelles effectives. Cela sera pertinent à condition que d’autres indicateurs éventuels comme la « compétitivité France-Allemagne » ou encore les cours mondiaux du beurre et de la poudre, ne viennent pas provoquer un impact négatif.
Les producteurs ne sont pas dupes. Ils ont compris que compte tenu du contexte, le prix moyen 2010 ne pourra être supérieur à celui de 2009. N’en déplaise à ceux qui considèrent qu’il n’y a plus de raison de manifester, ou que le compromis de ce jour doit calmer les producteurs.