AG de l’association des producteurs et utilisateurs de bois en Valdaine

C’est à St- Nicolas -de -Macherin que s’est déroulée l’assemblée générale de l’association des producteurs et utilisateurs de bois en Valdaine, l’APUB.

St- Nicolas- de- Macherin s’étend sur 10,6 km² et compte 923 habitants. Située à moins de 5 kilomètres de Voiron, la commune borde le parc naturel régional de la Chartreuse.

La forêt est omniprésente. Elle couvre 640 hectares soit environ 60% de la commune. Par comparaison, la moyenne du couvert forestier des communes du département est de 35%.
Une forêt  qui recouvre l’ensemble du relief de la commune. Près de 30 hectares de cette forêt sont propriété communale.
Le couvert forestier est composé essentiellement de conifères, surtout le Douglas, mais aussi de feuillus (chênes, frênes, hêtres, châtaigniers).

Ceci pour dire que le maire de St- Nicolas- de- Macherin, Roland Grambin a accueilli avec un plaisir non dissimulé l’assemblée générale de l’APUB Valdaine présidée par Paul Piotin.. Comme partout en Isère la forêt de la Valdaine souffre de son morcellement et de la dimension de son parcellaire. Cela rend sa gestion très difficile. C’est sans doute un frein pour la démarche PEFC. Seuls 22 des 72 adhérents à l’APUB Valdaine sont certifiés.

Romain Provost, technicien forestier et spécialiste en santé de la forêt a précisé que l’espace forestier en Valdaine est relativement en bonne santé mais doit être suivie car elle est menacée par de nombreux parasites. Une solution pour ne pas tout perdre… Au cas où: bien cultiver sa forêt en jouant sur la diversification des essences. Romains Provost concluant son exposé : ” cette diversification limitera les dégâts mais en définitive c’est la nature qui décide.”

Paul Piotin faisant cette remarque: ” ça prouve que l’on a besoin d’un technicien sur le terrain.”

Jean Charles Thiévenaz expert forestier a présenté les axes d’intervention de ces derniers tant dans la gestion de la forêt que de l’expertise, du conseil, de la formation. ” En Isère nous gérons 5 à 6000 hectares de forêt.   ” Il a rappelé que “le bois énergie est une chance. Il offre des débouchés nouveaux et peut améliorer la gestion de la forêt.”

Un débat très intéressant a eu lieu entre les propriétaires forestiers. Nul ne conteste que la population de grand gibier augmente et par ricochet les dégâts augmentent également. Jean Louis Dufresne président de la fédération départementale des chasseurs de l’Isère en est conscient. ” Des plans de chasse sont élaborés et nous les respectons à près de 100%. Le souci vient qu’au niveau de la forêt on manque d’informations.

Les déclarations de dégâts de gibier ne nous parviennent pas et pourtant ils servent de base de discussion pour élaborer ces fameux plans de chasse. “

Le président de la FDCI prône le dialogue. ” Nous l’avons instauré avec les agriculteurs, nous pouvons le créer avec les propriétaires forestiers, les trufficulteurs….” Il a également indiqué que les chasseurs ont décidé d’offrir du gibier, ” des cervidés” pour commencer aux restaurants du coeur. Le sanglier devrait suivre…”

A propos de sanglier ” il m’empêche de dormir… On tourne à 5 dossiers de dégâts par jour! Le plan de chasse a augmenté de 2000 cette année. Il est passé à 6857 bêtes à tuer et ça ne suffit pas. Nous ne sommes pas les seuls à souffrir de sa prolifération,  La Belgique l’a déclaré nuisible…”.

Pour conclure sur ce dossier: vous constatez un dégât, faites une déclaration… Vous rendrez service à toute une filière.

Henri Gras, président de l’Union des Groupements pour le Développement Forestier en Isère a à nouveau alerté les propriétaires forestiers concernant l’obligation de la certification PEFC., ” Sans cette certification, vous ne vendrez pas vos bois… et les entreprises de transformation se serviront en Allemagne, Autriche.. ” Il est revenu sur la baisse des subventions ” qui sont dues à la crise. Cela va nous obliger à mieux cibler nos actions. ”

92400 propriétaires se partagent la forêt privée et les parcelles font 1,9 hectare de moyenne. ” Le morcellement des parcelles est une plaie. Ne l’aggravez pas! Comment? Tout simplement en faisant une donation de vos forêts, non pas à vos enfants mais à vos petits enfants… même s’ils sont mineurs. ”

Un conseil qui mérite réflexion.

Gilbert

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