Abattre sans douleur et le respect des animaux

Frédéric Freund était de passage en Isère afin de visiter les fermes d’accueil en place.. et des éleveurs candidats à accueillir des animaux récupérés par P1170565l’Association Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs. Son directeur nous a présenté l’OABA…

Association Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs créée en 1961 par Jacqueline Gilardoni. Celle ci fit connaissance avec le monde rude des abattoirs et les les méthodes utilisées pour abattre les animaux à l’époque.

Elle mobilisa de nombreuses personnalités, médecins, prix Nobel… Elle apprit qu’au Royaume Uni les abattoirs utilisaient un pistolet. Elle ramena cette méthode en France. L’un des premiers abattoirs à l’utiliser fut celui de La Villette…

Pour Jacqueline Gilardoni ce n’était pas assez..  Elle a ouvert une pétition qui a recueilli plus de 100 000 signatures, c’était énorme pour l’époque, dont celle d’Edih Piaf..

Cela aboutira, en 1964, à la parution d’un décret sur l’abattage humanitaire.Il rend obligatoire l’étourdissement des animaux de boucherie et de charcuterie.

On retiendra que les éleveurs n’étaient pas contre.. ” on bichonne nos animaux pendant des années.. ce n’est pas pour savoir qu’ils vont souffrir quand ils vont partir” argumentent les éleveurs..

En 1965 l’association est reconnue d’utilité publique..

Depuis l’OABA a mené de nombreuses actions, avec plus ou moins de succès. Frédéric Freund nous alertera sur les élevages en difficulté et leurs conséquences..

” On recense, hélas, de plus en plus d’élevages en difficulté. Inutile de dire que dans ces élevages nous trouvons des animaux dans un état lamentable. Dernièrement nous en avons découvert 102 dans le Morbihan..Des bovins plus soignés, plus nourris…A nous de trouver la meilleure solution pour abréger la souffrance de ces animaux, de les remettre sur pattes. Pour ce nous avons un une liste d’éleveurs qui se sont engagés à accueillir des animaux, moyennant un défraiement et de les soigner..”

Sur l’année écoulée ce sont 1000 animaux qui ont été confiés à l’OABA par les autorités administratives et judiciaires.

Le directeur de  l’OABA se plaisant à dire:” il y a la SPA pour les animaux de compagnie et l’OABA pour les animaux à cornes.”

Pour preuve, des animaux sauvés peuvent être, par jugement, être confiés à l’association qui en assurera la charge jusqu’à  leur remise dans le circuit classique pour poursuivre leur vie.. Un animal ou deux animaux par troupeau seront conservés. Ils constitueront le troupeau du bonheur de l’OABA et finiront leur vie tranquillement au pré.

Bien entendu nous avons abordé l’abattage rituel..” C’est un problème.. nous n’avons rien contre les rites religieux.. mais il n’est pas normal de savoir qu’une bête va souffrir 1/4 d’heure avant de mourir”.

Il existe pourtant un procédé simple: L’électronarcose. Un procédé provoquant l’étourdissement suite à la traversée du cerveau par un courant électrique. Il existe également d’autres procédés comme un coup au milieu du front. C’est sans douleur pour l’animal et celui ci peut être égorgé vivant..

Chaque année, en France, des millions d’animaux sont élevés, parqués, transportés et abattus.. Cela peut se faire sans douleur et dans le respect de l’animal. Telle est donc la mission de l’OABA qui peut mener des actions que grâce à la fidélité et la générosité de ses adhérents et donateurs.

Pour en savoir plus: www.oaba.fr



Gilbert PRECZ

Gilbert

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