Refus de vaccination contre la FCO: premiers procès

La vaccination contre la FCO (fièvre catarrhale) est obligatoire pour les ovins et les bovins depuis novembre 2008. Certains éleveurs s’y refusent.
Le 19 Mars dernier, un éleveur a été jugé au tribunal de proximité à Sélestat dans le Bas-Rhin pour avoir refusé de vacciner contre la Fièvre Catarrhale Ovine. Malgré le « prix de gros » fait par le ministère public en retenant une amende totale de 750 euros (l’amende pourrait s’élever à 750 euros par animal, soit 13 500 euros), la Confédération Paysanne dénonce une décision qui criminaliserait les éleveurs qui cherchent à développer des méthodes alternatives de soins, sans avoir recours à la vaccination.

Les procès font leur apparition un peu partout en France : dans le Gers, le procès initialement prévu pour le 16 Mars, est reporté par le parquet et en Indre une audience est prévue pour un éleveur le 27 Avril. En même temps, une série d’ordonnances et compositions pénales sont prononcées. Comme le souligne le préfet du Gers « ce n’est que le début des procédures, donc des procès ».

La Confédération Paysanne tient à affirmer sa ferme opposition à l’obligation de vacciner et à la répression. “Doit-on rappeler que la FCO n’est pas contagieuse et qu’elle n’est pas classée comme telle par l’Organisme International des Epizooties ? Doit-on rappeler, que la vaccination peut provoquer des effets secondaires conséquents dans certains élevages ? Ou bien, doit-on souligner que cette obligation vaccinale est une spécificité franco-française, caractérisée plus par des contraintes administratives qu’un souci sanitaire ?”, souligne le syndicat dans un communiqué.

La Confédération Paysanne s’oppose à cette gestion sanitaire : elle ne permet pas l’éradication de la maladie (rêvée par le ministère), elle promeut une prise en charge uniquement pharmaceutique motivée entre autres par des intérêts commerciaux, et surtout elle ne répond pas aux problèmes des éleveurs (car elle est parsemée de contradictions). La Confédération Paysanne exprime sa solidarité avec les éleveurs poursuivis et réitère un appel à la mobilisation nationale pour les soutenir.

Gilbert

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