France 3 propose demain à 20h50 une enquête sur la guerre du fromage entre producteurs traditionnels et industrie.
« Ces fromages qu’on assassine! » se présente comme « un road movie » qui entraîne le téléspectateur de l’Europe aux Etats-Unis sur la trace du combat pour la survie des artisans du fromage, en lutte pour la préservation du goût et des saveurs. Face à eux, la puissance des firmes multinationales produisant à la chaîne des fromages standardisés.
Vous connaissez certainement ces tommes si vous habitez l’Isère. Dites-nous d’où elles viennent en envoyant un petit commentaire sur l’émission
Pour ce documentaire qui n’est pas sans rappeler « Mondovino », le film de Jonathan Nossiter sur la mondialisation du vin (et sur la standardisation du goût), le journaliste Perico Légasse a sillonné l’Europe et les Etats-Unis à bord d’un camping-car à la rencontre de dizaines d’intervenants. Il interroge des petits producteurs artisanaux de fromages, un responsable de la sécurité alimentaire à la Commission européenne, un publicitaire qui expose la vision marketing des fromages, un affineur, un grand du fromage aujourd’hui à la retraite, un philosophe du goût…
De l’Ile-de-France au Vermont (Etats-Unis), de la Bourgogne à l’Italie, des Pyrénées Atlantiques à New York, cette balade de 20 000 km est à la fois alarmante – 50 fromages français ont disparu ces 10 dernières années! – et pleine d’espoir. Car un peu partout, la sensibilisation à ce combat pour la préservation du goût et du savoir-faire émerge.
Ce documentaire nous apprend par exemple que depuis 2006, les fromages circulent plus librement que les hommes dans l’Europe de Schengen qui multiplie les dérogations pour la fabrication de certains fromages au lait cru. Il nous permet aussi de découvrir un producteur de fromages au lait cru dans le Vermont, aux Etats-Unis, pays par excellence de l’hygiénisme alimentaire. Bref, c’est pas gagné, mais tout n’est pas perdu…
« Ces fromages qu’on assassine! », le 26 décembre à 20h50 sur France 3. Un film de Joël Santoni et Jean Charles Deniau avec Perico Légasse et Erik Svensson.