UGDFI: créer une osmose autour du bois

L’union des Groupements pour le développement forestier en Isère a tenu son assemblée générale à Bourgoin. Une assemblée générale riche ou plusieurs temps forts sont à retenir.

« L’UGDFI, forte de ses 1500 membres constitue un interlocuteur reconnu au niveau des instances départementales et de tous les acteurs de la filière », se félicite le président Jean Bernard qui sait « que la tâche est immense ».

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Pour Jean Bernard,  « il semble important de relever trois volets qui apparaissent en contradiction et auxquels nous devons faire face:

-Le bois s’affirme comme un matériau durable et les attentes se font de plus en plus marquées vers la filière bois, la forêt et les acteurs correspondants.
-Dans le même temps, le contexte de crise économique exacerbe la concurrence dans un marché du bois devenu mondial et les critères financiers de rentabilité, de productivité restent toujours plus orientés vers le court terme.

-Pour le plus grand nombre de propriétaires privés, leur forêt représente une dimension économique trop faible pour donner lieu à une gestion stratégique active. Conséquence: les ressources en bois correspondantes restent virtuelles et ne contribuent pas à participer à la consolidation de la filière locale. »

Comme solutions: élargir la base des propriétaires adhérents. Rappelons que l’Isère, c’est 92000 propriétaires privés. Il est également impératif  « de regrouper la gestion d’exploitation et de mobilisation du bois, de grouper les offres pour répondre aux attentes de l’aval afin d’établir un équilibre dans la relation client-fournisseur ».

Le président de l’UGDFI souhaite une véritable osmose autour de la filière bois car « outre la mobilisation du bois, en découleront une gestion dynamique du territoire forestier, le développement des emplois locaux induits, le bénéfice environnemental de fixation de carbone, en fait un véritable développement durable du territoire. »

Si l’année 2008 a été dense pour le groupement avec comme têtes de ponts les opérations bois énergie, certification PEFC, démarche Bois des Alpes, Créabois Isère-Groupe Filière forêt Isère, opérations de communication… le programme de l’année en cours sera aussi chargé avec notamment la poursuite du programme concernant  le regroupement de gestion, la prise en compte des attentes et des besoins du marché en matière de bois caractérisé, la mise en place d’un site internet: forêt 38.com et la participation active au salon européen du bois (23-26 avril) et à la fête de forêt de montagne ( 21-22 juin).

Outre le chapitre, bois énergie et pollution, on en reparlera, a été présentée la constitution de l’association syndicale libre de gestion forestière du bas Dauphiné.
Cette association regroupe les territoires des collines forestières drômoises et des Chambarrans -Bonneveaux qui ont les mêmes caractéristiques.

Le but premier de cette association est d’aider les propriétaires à l’amélioration de leurs peuplements et à la valorisation adaptée de leurs parcelles. C’est une première et il a été rappelé que ce n’est pas le propriétaire en tant que tel qui adhère à l’association mais des parcelles et que le propriétaire gardait la main quant aux décisions à prendre, lors de réalisations de travaux par exemple.

La réussite de ce projet semble promise puisqu’avant le début officiel du lancement de la campagne d’ adhésion près de 70 propriétaires pour 700 hectares se disent déjà prêts à signer…

Certification collective

Un point a été fait en ce qui concerne la certification PEFC. Au jour d’aujourd’hui, environ 100 propriétaires en Isère ont adhéré à cette démarche. Cela va constituer un frein indéniable à la vente des bois de nos forêts d’autant plus que la certification PEFC sera obligatoire courant 2010 pour réaliser des transactions.

Une proposition de certification « collective » a été proposée à PEFC Rhône Alpes qui doit gérer 500000 dossiers correspondant à chacun des propriétaires privés de la région. Cette certification collective permettrait de bénéficier de modalités administratives aussi simples que celles accordées dans la coopération. Les discussions vont se poursuivre….

La réussite sera collective

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Dense assemblée générale clôturée par Charles Galvin, conseiller général en charge de la montagne et de la forêt.

Il a rappelé le rôle important que joue la forêt dans notre département, 32% de sa superficie sont recouverts de forêt. »Des atouts considérables qu’il faut savoir utiliser. »

Le Conseil général en est conscient. « Il a décidé d’augmenter le budget consacré à la filière bois de 10% cette année. »

Des pistes à explorer: la restructuration foncière « indispensable », la poursuite du programme chartes forestières, la mise en place d’une politique de développement et de modernisation de la filière,  » il faut s’intéresser à l’aval comme c’est le cas du pôle de St Michel-les-Portes. Je suis offusqué quand j’entends que certaines entreprises font venir leur bois d’Allemagne, non pas pour une question de prix mais tout simplement car nous n’arrivons pas à répondre à leurs demandes, ni en qualité ni en quantité! »

Charles Gavin pense « que la réussite sera collective ou pas. Nous devons tous aller vers le même objectif: celui de doper, de structurer cette filière créatrice d’emplois non délocalisables et leader en ce qui concerne le développement durable. »

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En fin d’assemblée, poursuite des discussions. Ici Charles Galvin en compagnie du président du groupement du Vercors 4 montagnes, Daniel Bonnet et de celui de l’AFTBM, Patrick Chion.

Gilbert

One thought on “UGDFI: créer une osmose autour du bois

  1. La qualité des débats est résumée dans l’article de sillon38.com. Nous y trouvons l’ensemble des points forts exposés tout au long de cette A. G. de l’UGDFI. On retiendra la note d’espoir de notre conseiller général Charles Galvin de répondre aux attentes des besoins de l’aval de la filière bois qui sont les véritables clients: les charpentiers, les maisons à ossatures bois, les menuiseries d’intérieur, les menuisiers et les charpenteries à commande numérique qui sont obligés de se tourner, pour leurs approvisionnements, vers l’extérieur de nos frontières.Demain nous devrons faire l’effort d’être à leur écoute et répondre aux exigences du marché.
    Patrick Chion, président de l’AFTBM

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