La crise frappe tout le secteur d’activité agricole, production et services, et les manifestations se succèdent à Paris et dans les régions. Les salariés des organisations professionnelles agricoles n’échappent pas à cette situation. Plus de 250 salariés des Chambres d’agriculture étaient à Paris le 24 septembre dernier, pour le dire haut et fort. Ils sont revenus à la charge aujourd’hui à l’occasion d’une action organisée dans toute la France, à l’appel de la FGA-CFDT qui avait déposé un préavis de grève pour cette journée.
Situation de crise, certes, mais chaude ambiance sur le parking avec “la soupe aux points cassés” de la FGA-CFDT
A Grenoble, les salariés de la Chambre d’Agriculture de l’Isère, réunis sur le parking de la Maison des agriculteurs, avaient choisi de servir une “soupe aux points cassés”, préparée par leurs soins (nous sommes en possession de la recette, pour ceux que ça intéresse). Un breuvage très apprécié, compte tenu des conditions météo, par la cinquantaine de participants à cette chaleureuse manifestation . Jean-Claude Darlet, vice-président de la Chambre, Philippe Guérin, directeur, Yves François, président de la commission Environnement, ont pu écouter les revendications des salariés, en présence de Dominique Laloy, secrétaire général de l’UD-CFDT. Ils ont également pu écouter une chanson intitulée “Gérard, c’est la crise” , dont la composition mérite d’être retravaillée (nous sommes en possession des paroles, pour ceux que ça intéresse).
Plus sérieusement, il s’agissait pour les salariés de la Chambre de défendre leur pouvoir d’achat, leurs conditions de rémunération et leur conception des services à l’agriculture.
Parole de délégué syndical”Nous sommes demandeurs d’un dialogue intelligent avec notre employeur. Si nous ne faisons pas entendre notre voix aujourd’hui et dans les mois qui viennent, nos conditions de rémunération continueront de se dégrader, l’évolution des Chambres d’Agriculture (régionalisation) se fera à notre détriment. Il faut que nos revendications remontent à l’association permanente des chambres d’agriculture (APCA) dont le président de la Chambre, Gérard Seigle-Vatte, est membre. Nous comptons donc sur lui pour le faire. La CNP doit se réunir le 26 novembre. Nous serons donc vite fixés sur une éventuelle revalorisation du point Chambre que la CFDT a demandé à inscrire à l’ordre du jour”.
Le noeud du problème: alors que l’inflation est supérieure à 3 %, la revalorisation de la valeur du point au 1er juillet 2008 de seulement 1,6 % est d’autant plus insuffisante qu’elle fait suite à une maigre revalorisation de 1,3 % en 2007 pour une inflation de 2,6 %. Dans les Chambres d’agriculture, le salaire est constitué d’un nombre de points multiplié par la valeur du point. La valeur du point se négocie pour les salariés de toutes les Chambres au sein d’une instance appelée CNP pour « Commission Nationale Paritaire ».
Pour information, la valeur du point concerne les 7500 salariés des Chambres d’agriculture qui sont répartis sur 116 établissements (94 départementaux et 21 régionaux) et les 5000 salariés de différentes organisations professionnelles agricoles.
Bonjour,
merci pour cet article qui synthétise bien la situation…
Cordialement
pour la Section Syndicale de la Maison des Agriculteurs de l’Isère – DV